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Nouvelle saison, avril 2018

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Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

 

La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;

​

La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;

 

Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions

​

Sur l’immense gouffre
Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !

​

 

au rideau de scène

les volutes de l'encens

chanson comme un charme

bb

des premiers bourgeons

feuilles gonflées par la sève

dos tout contre l'arbre

bb

les feuilles s'étirent

aux longues ombres de l'aube

tremblement des doigts

bb

 

sous d'autres aurores

dans des forêts de béton

qu'aucun vent n'émeut

bb

 

réveil ce matin

pluie en petite musique 

l’été se termine 

frl

le vent en musique 
toutes ces branches agitées
tôt dès ce matin
frl

oiseaux en musique

le jour à peine naissant

caché-s dans les feuilles

frl

musique des cloches

premières lueurs du jour

sonnent les sept heures

frl

 

lune descendante

l’écho d’un rire lointain

venant des étoiles

mm

voile de nuage
sur le dos des escargots
feuilles amoncelées

mm

L’oiseau solitaire

vibrant au fond de mon coeur

l’écho des absents

mm

​

​

mon jardin si calme

quand les oiseaux se taisent

musique du temps

mm

​

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