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Variations au jardin

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une brise fraîche

des lampions dans les arbres

un buste en statue

 

 

 

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"Même j'ai retrouvé debout la Velléda,

Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,

- Grêle, parmi l 'odeur fade du réséda."

frl

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VISITE GUIDÉE 

 

Offrir à l’amie haijin venue de loin, une visite guidée du Jardin de l’Etat, me semblait une bonne idée ; ainsi, elle ne raterait rien des charmes du vieux jardin.

 

Une brise fraîche

Des lampions dans les arbres

Un buste en statue

(Frl)

 

Va-et-vient des visiteurs

Vie en pause au Muséum

 

Je peux vous faire visiter le musée, me propose la jeune femme souriante de l’accueil… Mais pour le Jardin, il faut voir à l’entrée, la petite maison à gauche.

 

Les agents de sécurité se montrent tout aussi affables.

Le guide, vous le trouverez quelque part dans les allées… Vous le reconnaîtrez facilement, il porte le logo du Département, ajoute-t-il d’un air entendu.

 

Carrefour

Des chants d’oiseaux

Deux fois je l’ai croisé

 

Le jeune homme à dread-locks. Jeune ? Pas forcément mais les tresses donnent toujours un air juvénile à n’importe quel visage ; il ramassait les feuilles tombées.

J’ai scruté les sentiers sinueux aussi loin que portaient mes yeux. Quelle allure peut-il avoir mon guide ? Sans doute un garçon athlétique, des prospectus à la main, l’air sérieux d’un scientifique, botaniste-historien, peut-être des lunettes… Aurait-il une casquette ?

Ne voyant rien poindre à l’horizon, je me suis résolue à retourner à l’entrée, pour fixer un hypothétique rendez-vous.

Vous avez de la chance, me dit le vigile. Il est là.

 

La poubelle à terre

Rasta en vert de travail

Pause cigarette                      (bb)

 

(Monique Merabet, 26 Mars 2017)

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    Les grilles du jardin à peine entrouvertes,

je marche dans l'allée, l'espérant au rendez-vous ; je m'approche, je reconnais sa tête lumineuse à travers la structure d'une installation contemporaine. Bien sûr c'est lui, sans être lui : ce n'est pas le même lotus qu'il y a deux mois. Pourtant il domine de sa longue tige, les feuilles en rangs au bord du bassin. La lumière oblique touche ses pétales, une chair veinée de rose.

 

Aucun chant d'oiseaux. C'est l'heure de l'ouvrage. Le cafetier sort ses tables dans un bruit de ferraille. Le jardiner balance la trompe de son souffleur et perturbe l'air où le soleil met en évidence une poussière rousse couleur de feuilles sèches qui s'envolent avec la brise ou restent piquées sur les herbes trop hautes.

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C'est la plus belle heure pour peindre. Peu à peu, je trouve un silence intérieur et je détaille l'écorce pelée d'un tronc, les plumes claires de fleurs en toupet. Plusieurs fois, la brise apporte la fraîcheur d'une cloche. Il est l'heure de redresser le cou, de vider l'eau et de reposer le carnet d'aquarelles.

 

la poubelle à terre

rasta en vert de travail

pause cigarette

bb

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