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Lexique

le haïku « banal ou sublime, tout se jouant sur la corde raide tendue entre le poète et le lecteur » (André Duhaime)

 

"Ne rien enjoliver. Ne pas parler. Regarder et écrire. En peu de mots. Dix-sept syllabes. Un haïku." Neige chapitre 3  (Maxence Fermine)

 

"Dans un seul haïku réussi, il y a plus que dans une œuvre complète elle aussi réussie si le haïku quintessencie ce qui, en soi, est déjà le plus dense. L’analyse est une modalité d’expression du réel, mais la fulgurance aussi." (Michel Onfray)

 

le tanka

 

Trente et une syllabes depuis plus de 1000 ans

Alterner 5/7/5 et 7 puis 7 encore, en deux strophes

Ne chercher ni rime ni raison (ce qui n'exclut pas le sens)

 

K : lettre impaire, en trois traits, au cœur de «haïku tanka renku »

Accorder notre expression à nos sensations

(Blandine Berne)  

 

Haïsha

 

 liaison entre l'art de l'écriture et celui de la photo, l'un ne décrivant pas l'autre et sans prédominance, mais tout en sensible complémentarité, suggérant alors une autre perception. (frl)

 le renga ou le renku

 

C'est le plaisir d'écrire à plusieurs. Suite de haïkus (renku) ou suite de tankas (renga), les voix seront plurielles et les mots, d'une strophe à l'autre, se feront écho, sans se répéter.

 

 le wakiokori 脇起り

C'est une variante de renga qui sera commencée par le hokku (première strophe d'un renga) d'un poète célèbre comme Bashō. Ensuite on écrit un nouveau waki (distique en 7-7) à poursuivre à partir de là. Ainsi que tout renga, le wakiokori est un genre de poésie fondé sur une collaboration . Un renga comprend au moins deux ku ou strophes.

 

ukiyo : " le monde flottant"

Kenneth White, écrivain voyageur propose plusieurs définitions des images du monde flottant, périphrase désignant les estampes japonaises et plus largement un mode de vie. 

 

"Dix-huit ans, à Glasgow, logé dans une petite chambre garnie, à la fenêtre de laquelle le brouillard se frottait comme un chat."

 

"Asai Ryoi dit que vivre selon l'ukiyo, c'est "exister dans le moment présent, contempler la lune, la neige, les fleurs et les feuilles d'automne, jouir du vin, des femmes, des chansons et se laisser aller à la dérive."

 

"La pensée eurasiatique. Héraclite devisant avec Tchouang-Tseu sur les berges du fleuve du temps. Et les filles du fleuve"

(extraits de Scènes d'un monde flottant, Grasset)

 

Dashigashi  : à partir d'un haïku -nourrice, écrire une suite de haïkus s'inspirant de cette première écriture

Calligraphie « Un trait n’est pas une simple ligne. Il est l’incarnation même du Souffle. Par ses pleins et ses déliés, par les infinies inflexions qu’il implique, il est à la fois volume et teinte, forme et mouvement. Mieux encore, le calligraphe exige qu’il soit os et muscles, chair et sang. D’ailleurs il use volontiers des images de la nature pour décrire l’expression des traits de base : nuage étalé pour un trait horizontal, taillé à la hache pour un trait vertical, pierre chutant d’une crête pour un trait oblique, crâne de squelette pour une courbe sans bavure, chanvre éparpillé pour un trait qui s’éteint progressivement, fagots emmêlés pour un mouvement nerveux, Clou arraché pour un point marqué, queue de serpent pour une main qui s’envole… » François Cheng Et le souffle devient signe

 

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